Stress, mémoire et souvenirs...
Dans un premier temps, je vous propose de définir ce qu'est la mémoire. On sort son bon vieux dictionnaire, dans mon cas ce sera le Larousse Illustrée.
Définition.
"Mémoire : 1. Activité biologique et psychique qui permet d'emmagasiner, de conserver et de restituer des informations.
2. Aptitude à se souvenir.
3. L'esprit, en tant que siège des souvenirs.
4. Souvenir qu'on garde de quelqu'un, de quelque chose, ce qui reste ou restera dans l'esprit des hommes.
La mémoire humaine est multiforme. Les différences de capacité de rétention des individus, selon que les informations à mémoriser concernent le cours de l'action ou des évènements passés, conduisent à distinguer la mémoire immédiate, dont la capacité est limitée, et la mémoire à long terme dont la capacité est en principe illimitée…"
Dans ce sujet, nous nous intéressons, évidemment, à la mémoire à long terme.
Quel est le rôle de la mémoire sur le stress ?
Face à une situation stressante, la mémoire de l’individu va enregistrer la réaction qui s’est produite qu’elle soit bonne ou mauvaise. Il va la catégoriser. C'est pour ça qu'à mon sens, la mémoire joue un rôle essentiel sur les mécanismes du stress.
Ainsi lorsqu’une situation similaire va se reproduire, la mémoire va ressortir le « dossier » lié à la situation de stress précédemment vécue. L’individu "grâce" ou "à cause" de sa mémoire, saura qu’elle sera la finalité s’il reproduit la même action que précédemment. Il pourra modifier son acte pour arriver à une issue différente, prenons un cas concret.
Lors d'une prise de parole en public, nous commençons à bégayer, à perdre le fil de notre texte, à ne plus savoir comment se positionner et que faire … nous sommes perdus et en stress (transpiration, vue qui se brouille, envie de fuir). Notre mémoire va associer le fait de parler en public à une mauvaise expérience et nous remémorer le mal-être que l'on a ressenti à ce moment là.
Mais cette situation pourra être modifiée afin qu'elle soit neutre ou plus agréable qu'avant, une sorte de "reprogrammation" pour reprendre confiance en soi et pouvoir à nouveau reprendre la parole en public de manière plus détendue (grâce à des exercices que l'on peut voir ensemble lors des séances de coaching).
On en revient à la faculté d’adaptation de l’être humain…
Mais ….
Quid de la mémoire et de sa fiabilité ?
Nous avons tous des souvenirs pleins la tête, nous les classons le plus souvent en catégorie "BON" ou "MAUVAIS" et une grande partie que nous oublions car sans aucun intérêt.
Partons de la définition du mot ‘’souvenir’’, élément de mémoire, qui se rapporte généralement à un évènement ou à un épisode particulier.
On peut dire que le souvenir est plus pauvre que ce qu’on a vécu en réalité car la mémoire est quelque chose de faillible, elle n’est pas parfaite ni immuable. Le souvenir perdra donc en qualité, en exactitude, il sera incomplet et imparfait ainsi on ne se souviendra que de ce que l’on souhaite réellement se souvenir.
A contrario, le souvenir est plus riche que ce qui a été vécu car on se focalisera uniquement sur le côté positif. A mon sens le meilleur exemple est le suivant : l’exemple de l’accouchement.
Lorsqu’on vit un accouchement, on ressent des douleurs inimaginables à tel point que beaucoup de femmes disent pendant leur accouchement ‘’Plus jamais’’. Lorsque le bébé arrive, on est submergé par une vague de bonheur. Notre cerveau et plus particulièrement notre mémoire, efface/atténue la partie souffrance/douleur pour ne garder que cette joie et ce bonheur du petit être qui est né.
Tout ça pour dire, que le souvenir, la mémoire sont intrinsèquement liés à la personne. C'est elle, qui va les gérer, les répertorier et leur donner de la valeur ou non et c'est "grâce" ou "à cause" de cette classification de chaque souvenir que le cerveau reproduira ou non une action en se basant sur l'expérience passée.
Conclusion :
Rien ne vaut sa propre expérience !
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